De petites loupiotes colorées attirent le regard de celui qui passe le pont de la Vuachère, tout en bas du Trabandan, à Lausanne, ou de l’avenue des Deux-Ponts, à Pully. C’est la terrasse du nouveau restaurant italien ouvert fin octobre. Nouveau ? Pas tout à fait. Le numéro 2 ajouté à l’enseigne du Grotto indique une continuité. C’est en effet comme si le Grotto de l’avenue du Léman, fermé fin 2009 pour laisser la place à des appartements, avait glissé lentement sur la rivière.
Le Grotto2 n’est pas plus tessinois que ne l’était son prédécesseur. Angelo Palasciano, le patron, tout comme son ancien cuisinier, qui reprend du service, sont Pugliesi. l’origine du duo se retrouve sur la carte des mets, et encore plus clairement sur celle des vins.
Le menu est un peu un résumé de la carte du Grotto du Léman, selon le cuisinier. Car « on peut toujours écrire mille choses, mais cela ne sert à rien de faire mille choses » explique, philosophe, Angelo Palasciano. En entrée, on se laisse tenter par le polpo sotto aceto, olio d’oliva et mentuccia (poulpe au vinaigre, huile d’olive et feuilles de menthe, CHF 16.–) dont les goûts multiples explosent dans la bouche.
A goûter également: l’antipasto Grotto (légumes grillés, artichauts, mozzarella, olives, bresaola, CHF 18.–). En plat, les scaloppine al limone (le veau vient de chez Pietro Cicciari, boucherie du Léman) con risotto (arborio CHF 38.–) fondent et sont saisies sans farine, donc sans gluten, précise le cuisinier. Les pâtes fraîches, dont les orecchiette pugliese, valent le déplacement, souvent accompagnées de fruits de mer (de CHF 25.– à CHF 32.–). Pour finir, la panna cotta aux fruites des bois (CHF 12.–) n’a pas à pâlir devat le tiramisù (CHF 10.–), le tout fatto in casa.
Pour accompagner ces goûts ensoleillés, la carte des vins propose une palette de 5 blancs et 30 rouges italiens (entre CHF 33 et CHF 260.–) la bouteille), dont de nombreux vins du Salento. Etrangeté de la carte, un Calamin grand cru et un Epesses comme seuls vins suisses. « L’apéritif, ça vient d’ici, no ? sourit le patron ».
Le coup de fourchette (24 heures)